BIOGRAPHIE:
Peintre, dessinateur, graveur. Il a grandi à l'Académie dont sa mère était concierge depuis 1888. Formation à l'Académie de Mons; en gravure chez Emil Motte, en dessin chez Antoine Bourlard en peinture chez Emile Motte (1890 - 1896). Travaille également dans les ateliers de Bonnat et d'Eugène Carrière à Paris. Prix de Rome pour la gravure en 1906. Il séjourné à Rome pendant deux ans.
Graveur réputé, il marque une prédilection pour les paysages, les natures mortes, des panoramas de Mons, des figures et des portraits. Il a également réalisé des gravures d'après des œuvres d'autres maîtres. A été professeur à l' Académie de Mons de 1912 à 1947. Œuvres au Musée de Mons.
ALFRED DURIAU DANS "IMAGES IMPRIMEES EN HAINAUT", 1981:
Le montois Duriau, peintre et graveur et plus notoire dans la seconde de ces spécialités.
De 1890 à 1896, il fut, à l'Académie, élève de Bourlard pour la peinture, et de Danse pour la Gravure; plus tard, il suivit à Paris les cours de l'Ecole des Beaux-Arts.
En 1906, il obtint le premier Grand Prix de Rome pour la gravure, l'œuvre qui luit valut le prix étant une figure d'homme nu brandissant une flèche. A l'instar de ce qui se faisait au XVIIIe siècle pour les "Premiers" de l' Université de Louvain, sa ville natale réserva au lauréat une mémorable réception.
De son séjour ultérieur à Rome, Duriau ramena de grandes vues de cette ville, exécutées à la pointe sèche.
A son retour, il devint professeur de dessin à l'Académie puis, en 1929 il fut appelé à succéder à Greuze pour enseigner la gravure et la ciselure et ce, jusqu'en 1947, avec quelques interruptions. Il forma là une soixantaine d'élèves graveurs et se montra bon pédagogue.
Duriau se révéla d'une grande habilité dans l'estampe de reproduction, par exemple d'après Rubens (Silène ivre, Tête de nègre, Kermesse flamande...) ou d'après son maître Antoine Bourlard (Le bœuf, Arato, Autoportrait, Saint-Georges...); il réalisa des portraits à l'eau-forte ou à la pointe sèche (Mon père, Danse, Lescarts, Moutrieux, Maistriau, Langlois) etc.
Sans nostalgie de sa période romaine, il considéra la ville où il passa le reste de sa carrière et s'adonna à la gravure originale en s'inspirant de sujets locaux notamment les paysages urbains (Cour de l'Hôtel de Ville, Place du Chapitre, Eglise Saint-Nicolas, Eglise de Sainte-Elisabeth, Jardin de l'Académie sous la neige) et les sujets folkloriques (Singe de la Grand-Place, Lumeçon, Car d'or à la procession).